En janvier 1932, le Bulletin des Écoles chrétiennes intitule ses pages 152-157 :
Pour un Bulletin d’École et d’Amicale.
L'article invite à développer ce type de production malgré la crise économique : il y a beaucoup d’avantages à publier un Bulletin au moins annuel, et bien peu d’inconvénients. Et l’article suggère de couvrir une partie des frais par la publicité, facile à demander aux anciens élèves...
Nous connaissons tous des palmarès de bonne tenue
Mais sait-on par quelles étapes on en est arrivé là ?
En 1786, le Frère Supérieur Agathon publiait ses Observations contre les Répétitions publiques qui se font à la fin de l’année scolaire . Dans ce document de 60 pages, il dénonce le risque de passer trop de temps à préparer les élèves qui, à la fin de l’année, feront la démonstration de ce qu’ils ont appris, sur scène et devant un public choisi. Ne Cette tentation a dû être permanente puisque le Frère Supérieur Guillaume-de-Jésus republie cette circulaire en 1826 et l’adresse aux Frères Directeurs.
Il faut donc adopter une communication écrite. Et dès lors, nous en avons des exemplaires dans nos archives. Suivons-en l’évolution avec celle des techniques d’impression.
D’abord, on imprime seulement des listes d’élèves ayant mérité prix ou accessits dans les diverses matières. Par exemple, en 1840, à Lyon, c’est plutôt austère : pas d’illustration, pas même de liste d’élèves de chaque classe. En 1888, on se limite à donner la liste des seuls bacheliers : avec la laïcisation des écoles publiques, est-il prudent de diffuser trop de noms d’élèves des Frères ?
Avec la suppression de l’Institut des Frères en France en 1904, seules les maisons établies en pays étrangers peuvent continuer à publier des plaquettes de présentation, ou de gros albums évoquant chaque année les faits qui s’y sont déroulés. On y voit l’introduction de l’impression en taille douce, et de la photogravure.
En 1930, le “Souvenir annuel” du Pensionnat de Passy, à Froyennes, est complété par les photos de classe avec le nom de chaque élève. C’est vers cette époque que se généralise ce type de présentation dans les divers pays où sont implantés les Frères. Mais la guerre impose le retour à un palmarès réduit aux prix et accessit, comme pour Passy-Froyennes (en France !) en 1945-1946.
Voyons :
Chaque établissement doit faire des choix difficiles, non seulement au point de vue budgétaire, mais aussi dans le type de communication. L’Amicale aime retrouver le souvenir et l’atmosphère des années de jadis ; l’établissement doit contribuer à éduquer les familles à faire face aux enjeux d’aujourd’hui et esquisser des perspectives d’avenir.
Que permettra encore l’informatique ?
Frère Alain Houry