Les négatifs sur plaques de verre ont été en usage en France de 1851 à 1925.
De manière plus précise, les négatifs sur plaques de verre sèches avec un liant à la gélatine nt été utilisés de 1878 à 1925.
Le négatif sur plaque de verre au gélatinobromure d'argent est un procédé inventé au début des années 1870. Il supplante la technique au collodion dans les années 1880 grâce, entre autres, aux perfectionnements apportés par Louis Lumière.
Il s'agit d'un procédé « sec ». En effet, contrairement au collodion humide, les plaques sont préparées longtemps avant la prise de vue ce qui évite au photographe d'emporter avec lui les produits chimiques et les accessoires qui leur sont associés.
Très sensible à la lumière, sa pellicule nommée « étiquette bleue » présente d'autre part l'avantage de réaliser des prises de vue exigeant des poses relativement courtes ou de l'instantané.
Fabriquée d'abord artisanalement, cette plaque, commercialisée dans une boîte à étiquette bleue, connaît un vif succès, d'où la décision de passer au stade industriel.
Cette industrialisation de la fabrication va permettre l'instantanéité, la miniaturisation des formats et leur standardisation (6x9, 9x12, 13x18, 18x24, etc.).
Dans les années 1900, des gammes complètes de produits photographiques pour la prise de vue et le tirage sont proposées par les maisons Lumière et Jougla qui fusionnent en 1911.
L'œuvre des frères Lumière (Louis et Auguste) dans le domaine photographique est considérable et doit beaucoup à l'impulsion donnée par leur père, Antoine, lui-même photographe professionnel et fondateur, en 1884, de l'entreprise familiale de plaques de verre avec le procédé dit « sec ».
Daguerre découvre ensuite le principe de développement, c'est-à-dire l'application de substances dites révélatrices qui, au contact de la substance ayant reçu l'action de la lumière, font apparaître subitement l'image latente. C'est l'un des principes fondamentaux de la photographie.
Même si la détérioration représente un processus naturel continu, on peut toutefois faire beaucoup pour ralentir la vitesse à laquelle elle affecte les photographies. Des mesures de conservation préventive telles que le maintien de bonnes conditions environnementales, une sensibilisation personnel comme des utilisateurs à des méthodes adaptées en termes d'entretien et de manipulation, l'emploi de conditionnements de stockage de bonne qualité auront un impact plus durable pour la conservation à long terme d'une collection.
Lorsque l'on a à traiter un fonds de plaques de verre c'est, en général, pour régler le problème majeur du manque d'accès à l'information photographique existant.
Les normes archivistiques en vigueur stipulent que les plaques doivent être conservées selon leur format et décrites d'après un schéma défini.
Pour toutes ces raisons, la conservation préventive des plaques de verre doit suivre une méthode précise.
Nous possédons à ce jour, aux Archives lasalliennes, 509 plaques de verre (cote 1 Fi), mais il en existe encore certainement dans les fonds en attente de classement. Les lieux de provenance sont rarement connus.
Ces plaques peuvent représenter des scènes de vie scolaire, des Frères, des paysages ou bien encore des monuments (façades d'établissement, statues, chapelles, etc.). D'une manière générale, l'état de conservation de ces plaques est assez bon : seules quelques plaques sont cassées ou leur émulsion décollée.
La plus importante problématique du service des Archives a été d'assurer une conservation pérenne de ces plaques de verre.
Fanny Grand